Si les éditions Ouest-France nous avaient enchantés à une époque par une série de documents sur l’histoire de l’aviation et des monographies d’appareils célèbres, elles continuent de temps en temps à faire paraître des ouvrages très intéressants pour les lecteurs de l’Aérobibliothèque.
Celui sur lequel nous nous penchons aujourd’hui n’est pas très aéronautique à proprement parler. Il est l’œuvre d’un grand spécialiste des combats, plutôt vus sous leur angle terrestre. S’ils y tiennent leur place, il ne faut donc pas s’attendre à une étude fouillée des planeurs Horsa, Waco ou Hamilcar, de leurs gros avions remorqueurs ou des appareils de transport et de largage de parachutistes (C47, Stirling, Albemarle…). On pardonnera même à l’auteur de petites erreurs techniques (non, on ne voit pas de planeurs qui « se cabrent gracieusement » aux changements de cap, ils s’inclinent…). Car l’objet est ailleurs, ce document permet de mieux situer l’utilisation des troupes aéroportées (par planeur ou parachutées) dans le cadre du débarquement.
La présentation est très dynamique, sous forme d’une succession de petits chapitres de rarement plus d’une page, avec des encarts, des cartes et de nombreuses photos. C’est un style très « correspondant de guerre », bien agréable à lire.
Pour ce qui est des photos, un petit regret serait que celles à connotation aéronautique ne soient pas aussi bien légendées que celles des troupes au sol, des uniformes et des insignes, qui, elles, le sont de manière très précise. Pour les illustrations aéronautiques, outre de temps en temps le nom d’un appareil, la seule mention est celle de la source, l’Imperial War Museum. Les spotters pourraient en être un peu frustrés.
Mais, rappelons-le, cet ouvrage n’est pas vraiment destiné aux aficionados des musées d’aviation. Dans le cadre qui doit être le sien, l’apport un vecteur aérien aux combats terrestres, il est très précis et bien documenté.
Jean-Noël Violette
144 pages, 18 x 24 cm, 27 x 28,8 cm, broché avec rabats
0,471 kg
Lectorat : amateurs d’histoire