Cette autobiographie de Gilbert Koch est surtout celle d’un jeune homme qui s’épanouit dans une première carrière militaire, puis qui s’approche de l’aviation par le biais du parachutisme, pour finalement en faire ensuite son métier dans sa version la plus aventurière, pilote de brousse.
Si un Noratlas campe le décor de bien des anecdotes, c’est de manière un peu estompée. C’est surtout l’aventure elle-même qui est glorifiée dans le texte, comme parachutiste de haut niveau puis, sur le socle de fidèles amitiés, sur fond de géo-politique africaine et de luttes tribales.
Son apprentissage de pilote privé à la Réunion, puis son intense activité de pilote largueur de parachutistes sont donc rapidement évoqués, on sent que ce ne sont pas des buts mais des moyens. l’aventure prime sur les outils qui la permettent. On peut donc trouver de petites erreurs (« Morgane » au lieu de Morane, actionner « la réversion » pour raccourcir un atterrissage) et on peut regretter que l’auteur ne parle pas du tout des qualifications aéronautiques professionnelles qu’il a acquises après son brevet de pilote privé.Tout cela conforte cette impression de moindre importance de ce qui se passe en l’air par rapport à ce qui se passe au sol.
Alors, à défaut de s’adresser vraiment aux amoureux de l’aviation, cette publication devrait être appréciée des amateurs de vie militaire et de baroud en milieu difficile, au-delà du cercle familial et amical auquel elle semble initialement destinée.
Jean-Noël Violette
136 pages, 14,8 x 24cm, broché, couverture souple
0,188 kg