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Piloter ses rêves

De la Patrouille de France au Boeing 747
Commandant Christian Roger

Christian Roger est tombé en amour de l’aviation très jeune, passion décuplée à la lecture des récits d’aviateurs publiés à la fin de la Seconde Guerre mondiale, dont le Grand Cirque de Pierre Clostermann. L’âge venu, il se présenta au concours d’entrée de l’École de l’Air et obtint ainsi l’opportunité de devenir officier dans l’armée de l’air et pilote de chasse. Pilote de jet, il participa néanmoins à la guerre d’Algérie sur T-6.

Au début des années 60, il décida de réorienter sa carrière vers la ligne, un métier qu’il a toujours considéré comme une suite logique dans sa carrière d’aviateur. Mais l’indépendance de l’Algérie plongea Air France dans une crise temporaire qui l’obligea à suspendre ses recrutements de pilotes. L’auteur poursuivit donc sa carrière militaire. On lui proposa la Patrouille de France dont il devint le leader pour la saison 66.

Il intégra ensuite directement Air France. Copilote 707, commandant de bord Caravelle en 74, puis 727 et 737 avant de passer sur A300. Responsable syndical, il se retrouva impliqué dans les conflits portant sur les équipages à deux qui ont précédé l’arrivée en service du 737 dans la compagnie. L’avion étant conçu pour cette configuration, ceci entraîna une nécessité de reconversion pour les mécaniciens de bord des Caravelle ou des 727 qu’il remplaçait. Cette polémique a duré et connut son pic à l’entrée en service de l’Airbus A320 à la fin des années 80. En tant que responsable du SNPL, Christian Roger se retrouva à nouveau en première ligne après le crash d’Habsheim.

Alors qu’il était devenu commandant de bord long courrier sur Boeing 747, un problème médical l’obligea à mettre un terme à sa carrière un peu prématurément ; il compensa en pratiquant le parapente et en devenant le PDG d’une petite entreprise industrielle qu’il avait créée. Il a aussi la particularité d’avoir été un temps directeur des ressources humaines… du Moulin Rouge ! On a connu des carrières plus linéaires…

Cette autobiographie est composée d’articles variés portant sur les différents aspects d’une drôle de carrière. Anecdotes, récits de vol, mais aussi textes plus engagés et développant les idées que l’auteur s’est forgées au cours de ses multiples expériences. Le seul reproche qui puisse être fait à ce livre est un certain manque d’équilibre entre ces différents thèmes. Certains méritaient clairement d’être davantage détaillés, tandis que d’autres auraient pu être évoqués plus succinctement. Mais le témoignage, parfois très engagé, mérite le détour.

Frédéric Marsaly


286 pages, 15 x 22 cm, broché
0,450 kg

En bref

Libres d’écrire

26 €