À propos de Pilotes en guerre tome 2, nous écrivions « Noël Carle a frappé à nouveau. Il est vrai qu’il propose l’embryon d’une collection originale : des nouvelles historiques « romancées ». Et cela fonctionne plutôt bien. » et nous appelions de nos vœux ce volume 3. Le ton badin en est effectivement agréable et fait de ces livres de bons compagnons de voyage ou de plaisants livres de chevet. En effet, la formule des « nouvelles » permet au lecteur de s’arrêter au bout de quelques pages d’une histoire complète.
Noël Carle, par son écriture tonique, donne (ou redonne) vie à des personnages ayant vécu des histoires aériennes hors du commun, ici pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit bien de prendre ces textes pour ce qu’ils sont : des nouvelles, ainsi que c’est précisé dans le sous-titre. En l’occurrence, quelque chose qui s’apparenterait à de mini romans historiques : des épisodes bien réels de la Seconde Guerre mondiale, mais romancés par l’auteur afin de les rendre plus vivants. Par souci d’équilibre, Noël Carle nous propose des nouvelles qui se déroulent sous différents théâtres d’opération et dont les « héros » (tantôt réels, tantôt imaginaires) sont de nationalités variées. Pour que le lecteur ne prenne pas ces « recueils de nouvelles aéronautiques » pour des ouvrages d’Histoire, l’auteur les clôt par un épilogue qu’il propose comme étant « le dit du vrai » où, pour chacun des chapitres, il fait le tri entre le domaine de l’historique et celui du romancé.
Notons cependant au passage que dans son chapitre « Humour british » (et dans l’épilogue s’y rapportant), Noël Carle accorde foi à cette histoire fantasmagorique d’attaque du terrain d’aviation de Lille-Lesquin en 1943 par des appareils de la Royal Air Force larguant des bombes en bois. Dommage.
Philippe Ballarini
137 pages, 15,3 x 24 cm, broché
0,240 kg
NDLA : Nous ne voudrions faire de peine à personne, mais donner du « historien français qui connaît tout sur l’aérodrome de Lille-Lesquin » à l’auteur de la galéjade publiée à propos des bombes en bois, cela a amené les aérobibliothécaires à sourire.