« Il en faut du cran pour se foutre le cul dans un avion de chasse ! Oui, et du talent bien sûr. Ça dépend aussi de la période dans laquelle vous avez choisi de vivre. Entre 1939 et 1945, le taf se complique sensiblement. »
Les lecteurs qui n’ont pas lu les trois premiers opus Pilotes en guerre pourront apprécier le verbe et la plume de l’auteur qui retrace des faits extraordinaires mais authentiques de vie d’une quinzaine de pilotes issus des nombreux pays belligérants de la Seconde Guerre mondiale. Rédigé dans un vocabulaire tonique et truffé d’expressions aéronautiques qui fleurent bon l’ambiance des escadrons, on devine aisément que Noël Care est pilote. Au milieu de ces personnages hauts en couleur et audacieux, on trouvera avec grand plaisir un chapitre réservé à Maurice Boyau, le meilleur grilleur de saucisses Drachen en 1918, qui marquait les essais sur un stade de rugby et qu’il transformait en l’air.
Très agréable à lire, on dévore ce recueil en trois heures de temps, on reste sur notre faim. Ce petit bijou mériterait que la totalité des nouvelles soient publiées en un seul ouvrage pour se voir décerner un coup de cœur. Il n’en reste pas moins, que malgré une lecture sous un ciel « grisouilleux » d’un début d’automne, j’ai attrapé un sacré coup de soleil !
Corinne Micelli
137 pages, 15,3 x 24 cm, broché
0,230 kg
– La collection « Pilotes en guerre »