Ce petit livre de grande vulgarisation s’était fixé comme but de rendre accessible au plus grand nombre le monde des airs, et le pari semble réussi. Voici en effet une espèce de mini encyclopédie œcuménique où voisinent insectes, oiseaux, mammifères ailés, poissons volants, serpents planants, grenouilles, archéoptéryx, méganeuras, ptérosaures, graines d’érable, cerfs-volants, barques ailées, montgolfières, ballons à gaz, rozières, dirigeables, balles de tennis, ballons de football, ovnis, fusées, satellites, navettes spatiales, stations orbitales, planeurs, deltaplanes, parapentes, parachutes, paramoteurs, hélicoptères, autogires, petits ou gros avions, hydravions, ULM, kite-surfs, snow-kites, wingsuits, boomerangs, frisbees, aéromodèles, drones ou fauconniers. Il ne manque qu’un raton-laveur, mais ça ne vole que de la nourriture.
Tout cela est joliment illustré, et agréable à lire.
Si c’est un plaisir rare de voir mentionné dans la partie historique George Cayley, si souvent absent, on trouve de ci de là quelques petits accrocs faciles à corriger (*). On note aussi un petit manque de cohésion entre le choix de l’auteur page 46/47 de ne présenter qu’un système d’unités (kt, ft, NM), et la présence quelques pages plus loin d’unités métriques (pages 49, 60, 164, etc.). Quelques notions (V1, FL) sont également utilisées sans être expliquées. Rien de bien grave en somme.
Dans le communiqué de l’éditeur, la réponse à la question de savoir à qui s’adresse l’ouvrage est : « Pour les passionnés du vol : les pilotes, leurs enfants, les rêveurs, les ornithologues, les astronautes ! ». Nous le recommanderons spécialement pour offrir à un ou une ado, de par son côté “Tout l’Univers” ou “Manuel des Castors Juniors”.
Jean-Noël Violette
(*)
p.36 : un « planeur » a deux ailes mais pas deux « n » ;
p.47 : le symbole du nœud est kt, pas « knt » ;
p.49 : confusion dans la notion de « dérive » due au vent ;
p.93 et 118 : la notion de vol de Paul Cornu sur son hélicoptère est un classique sujet de controverse ;
p.93 : Mermoz n’a pas réalisé la « première traversée de l’Atlantique Sud ». Ce furent les Portugais Coutinho & Cabral en 1922. Mermoz en a réalisé la première traversée commerciale, huit ans plus tard.
p.94 : Breguet et non pas « Bréguet » ;
p.105 : l’avantage du « côté bateau » pour les hydravions transatlantiques est aussi un sujet de discussion ;
p.114 : Un aérostat n’est pas forcément un dirigeable.
224 pages, 15 x 21 cm, couverture souple
0,435 kg