France, 1943. Aiguille est une agente du SOE*, chargée de missions avec la résistance française. Mais après que des résistants ont été exécutés, la question devient inévitable : y aurait-il une taupe dans le réseau ?
Pour commencer cet album, Jean-Claude van Rijckeghem nous gratifie d’un double flash-back vers la fin 1940, lorsque le père d’Aiguille est tué par une bombe allemande. Ces scènes accumulent les clichés de mauvaise série B, qui vont hélas se renouveler tout au long de l’album. Alors que le premier volume, basé sur la formation et l’entrée en action, était rythmé et entraînant en faisant la part belle à l’action, le second s’appuie sur des dialogues dignes d’un mauvais Vaudeville et des rebondissements absurdes — ainsi, dire « je suis Juive » sans preuve ni autre argument suffirait à être exonéré de tout soupçon ?!
On peine à croire que cette scène soit tirée de la même série que le premier tome…
Thomas du Caju, pour sa part, poursuit son travail dans la lignée du premier volume. Le dessin est réaliste et élégant, les personnages sont expressifs (quoique parfois légèrement exagérés), les Junkers Ju-88 comme le Lysander sont parfaitement proportionnés, la mise en pages dynamique n’hésite pas à sortir des cases au besoin.
Juste de quoi nous faire regretter que le scénario ne parle pas d’opérations, mais d’amourettes, de suspicions et de changements d’avis incohérents.
Franck Mée
* Special Operations Executive, chargé de l’organisation des opérations de sabotage dans les pays occupés.
48 pages, 24 x 32 cm, relié couverture cartonnée
Les albums de la série Saboteuses
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Avec l’aimable autorisation des © Éditions Paquet
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