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Ce n’est pas un atterrissage en plein orage, sans visibilité, qui cause le plus grand stress à un pilote de ligne… mais bien la visite médicale annuelle. Après trente ans d’aviation, Maurice Étienne a un jour appris de la bouche de son médecin qu’il avait effectué son tout dernier vol professionnel, sans le savoir.
Alors, il a posé son sac à terre.
Mais ces trente années d’aventures lui ont laissé des souvenirs irremplaçables. Pas seulement des souvenirs de pilotage, mais des souvenirs d’une planète qu’il a sillonnée dans tous les sens, en commençant par de petits vols au-dessus de la Seine en Dragon Rapide, pour finir sur DC-10, reliant les continents.
L’Afrique, l’Amérique, l’Océanie n’ont plus de secret pour lui. Et ce sont ces merveilles qu’il raconte le long de ces pages.
Après avoir expédié en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire sa jeunesse, la Résistance, ses premiers boulots et sa passion pour la montagne, il raconte comment il est devenu opérateur radio, puis pilote. Mais plus que le métier qu’il ne détaille pas plus que nécessaire, ce sont les rencontres, les moments de béatitude atteints en survolant le monde qu’il raconte avec une plume d’une grande justesse.
Continent par continent, quelques souvenirs rapidement dévoilés s’enchaînent pour finir par nous convaincre que cet homme a vécu une aviation qui n’existe presque plus : aventureuse, chargée d’humanité.
Du désert aux plongées dans les récifs de coraux, l’aviation a donné à cet homme une vie d’une grande richesse et c’est sans forfanterie qu’il conte ses souvenirs comme si nous étions au bar de l’escadrille dans une conversation à bâtons rompus.
Si le technicien se sentira un peu délaissé, l’amoureux de la terre et le passionné de voyage se sentiront embarqués agréablement.
Frédéric Marsaly
192 pages, 21 x 15 cm, couverture souple