Ouvrage épuisé
Avec un seul prototype ayant volé tout au plus 47 heures et une allure pour le moins singulière, le SNCASE SE 100 n’a guère de chances de jouer les célébrités. Appareil singulier et atypique, il n’avait fait l’objet jusqu’à ce jour d’aucune étude complète.
Compte tenu de la vie éphémère du SE 100, il ne fallait pas s’attendre à un épais volume relié ; en 48 pages, tout est dit (et ce ne fut sans doute pas très aisé). Cette monographie s’articule de façon classique, de la genèse du « chasseur lourd polyvalent » à sa fin tragique en 1940, et elle est enrichie de la présentation du précurseur (LeO 48) et de nombreux dérivés dont « l’autogire de tourisme » SE 700 n’est pas le moins étonnant. Comme il se doit, une large part est également réservée à la description technique de l’appareil. L’étude est richement illustrée (plus de 80 photographies et 4 profils) ; on notera que les croquis techniques sont des fac-similés de documents constructeur. Avec des plans au 1/72 dus à Joël Mesnard, des hors-texte bien à propos et la liste des vols, on a peine à imaginer qu’il soit possible de publier une étude plus complète sur le SE 100.
Il fallait bien pour un tel sujet le goût marqué de Philippe Ricco pour les prototypes français et son sérieux coutumier. Saluons au passage le risque pris par Avia-Éditions pour la publication d’une monographie d’un appareil connu uniquement d’une poignée d’amateurs. Souhaitons donc un franc succès à ce Document’Air n°4, en espérant que cela pourra inciter l’éditeur à nous proposer d’autres études de la même veine. Bientôt, des Document’Air sur le Delanne C10, le SO 1310 Farfadet ou le SE 2410-2415 Grognard ? Il n’est pas interdit de rêver…
Philippe Ballarini
– 48 pages, 210 x 297 mm, couverture souple (softcover)
– French text with English captions