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Speedbirds #1.1

Schneider trophy 1913 – 1931 et autres avions de course d’avant-guerre
Laurent Negroni

 Coup de cœur 2012 

Hydravions : machines de rêve qui, utilisant les deux fluides, l’eau et l’air, n’ont aucun lien avec la trop prosaïque terre ferme. Les hydravions n’ont jamais cessé de chatouiller l’imaginaire des humains : ce sont vraiment des engins à part, comme les oiseaux de mer n’ont qu’assez peu à voir avec leurs confrères ailés des plaines.

En 1912, Jacques Schneider, misant sur l’hydravion, créait la Coupe qui portait son nom, compétition aérienne prestigieuse s’il en est, homologue aéronaval de la Coupe Deutsch de la Meurthe. La Coupe Schneider vit s’affronter les appareils parmi les plus rapides de la planète. La spécificité de ces concentrés de technologie leur conféra des lignes souvent étonnantes, comme par exemple ce Piaggio Pc.7 dont on peine aujourd’hui à imaginer qu’un appareil aussi futuriste, monté sur hydrofoils (pour réduire la traînée) puisse avoir été conçu en 1928. Quelle époque ! En moins de vingt ans, on passait de 160 ch et 73 km/h avec le Deperdussin de Prévost à 547 km/h et 2350 ch avec le Supermarine S.6B de Boothman. Et ces hydravions Bernard, quelle fière allure ! Et ces appareils italiens, quelle lumineuse élégance dans leur belle robe rouge !

Laurent Negroni ne pouvait s’en tenir aux seuls hydravions. Il faut dire qu’il est difficile de rester insensible au charme ravageur du Bugatti 100P ou du Caudron C.561. Il a donc, à notre grand bonheur, entrouvert la porte à quelques « avions à roulettes » de course, de même qu’il a eu le bon goût de laisser entrer quelques prestigieuses voitures, Renault 40 CV, Talbot Lago, Mercedes W154…

Quels adjectifs accoler à cet album ? Superbe ? Splendide ? Somptueux ?
Le sujet est quasiment enivrant, mais son traitement place sans conteste l’ouvrage dans les livres d’art : les aperçus ci-dessous vous en convaincront. Les appareils présentés le sont généralement par une vue de profil en couleur (« vue de profil » et non pas « profil » au sens maquettiste du terme) et par quelques crayonnés, sur une double page. Le tout est accompagné de discrètes explications et notes techniques. Serait-il vraiment sain de ne pas craquer devant de livre ? On peut remercier Jean Negroni avec un coup de cœur de l’Aérobibliothèque pour nous avoir dévoilé l’âme de ces extraordinaires machines et les Éditions Paquet pour nous avoir proposé une réalisation aussi élégante.

Et puis, à votre dulcinée qui vous reproche votre goût, puéril et fruste à ses yeux, pour ces machines qui « puent l’huile et l’essence », vous pourrez arguer que, comme elle, vous vous intéressez enfin à l’art. Et vlan !

Speedbirds 1.1 est une nouvelle édition : une autre version l’avait précédé, dans un format à l’italienne*. Ce volume trouve son prolongement dans un Speedbirds 1.2. Les deux ouvrages n’en faisaient qu’un.

Philippe Ballarini


80 pages, 23,5 x 31 cm, relié couverture cartonnée

Coup de cœur 2012 de l’Aérobibliothèque


Speedbirds #1.1
Speedbirds #1.2
Speedbirds #2


Speedbirds [1]
Speedbirds [1]

Avec l’aimable autorisation de © Éditions Paquet

Speedbirds [1]
Speedbirds [1]

Avec l’aimable autorisation de © Éditions Paquet

Speedbirds [1]
Speedbirds [1]

Avec l’aimable autorisation de © Éditions Paquet


* Format à l’italienne : la plus grande dimension du livre est en haut.

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Éditions Paquet

ISBN 9782888905066

19,50 €