The Fairey Gannet belongs to this category of aircraft often forgotten. It is probably because, as submarine hunter machine, it could not pretend to be built in large numbers. Also, as it was mainly an aircraft carrier aircraft, the users were limited. Australia was one of them between 1956 and 1967, and publish a book on this aircraft in service with the RAN is from the start a very good idea.
The author decided to built up his book from the numerous recollections of pilots, aircrew or ground crew in chronological order. I must say that that is a very interesting angle as we can really see what was the life for people living around the Gannet some 50 years ago. The book is pretty easy to read. Illustrations are first class, the colour profiles and the photographs as well.
If I had to find out the shortcomings, I would probably say the lack of a strong introduction of the type itself able to give a general view of the career of the Gannet. In my opinion, a technical data chart is also missing. Regarding the Melbourne as such, some more explanations on the reasons why Australia decided to purchase a such ship and its true role in the Australian military inventory would have been interesting to read as well more precision on its missions over the decade. Nevertheless, as the subject is very new, it remains a good book at a good value in seeing the number of pages.
Phil Listemann
248 pages, 210 x 297 mm, softcover
Le Fairey Gannet, avion de lutte anti-sous-marine embarqué, bien que construit à environ 350 exemplaires est peu connu en France. Il a légèrement précédé le Breguet Alizé en France, lequel a été construit pour les mêmes missions. C’est à cause de la guerre froide et du développement de la flotte sous-marine du pacte de Varsovie que le Gannet a pu connaître le service opérationnel de plusieurs années. C’était un avion de conception originale et qui a rempli pleinement son rôle, mais qui a cependant connu un taux d’attrition assez élevé.
Comme il s’agit d’un avion embarqué, les débouchés commerciaux du Gannet ont, par définition, été limités à quelques pays, dont l’Australie qui avait armé son tout nouveau porte-avions Melbourne. C’est le thème de cet ouvrage que nous présente Mushroom Publications. L’auteur a choisi d’utiliser comme fil conducteur les témoignages recueillis au fil du temps auprès des marins australiens, pilotes ou mécaniciens dont la vie a tourné autour du Gannetpendant une dizaine d’années. Ils sont publiés par ordre chronologique et agrémentés de photos, dont beaucoup en couleur, ainsi que de profils couleur d’excellente qualité. C’est une formule intéressante qui donne beaucoup de vie à l’ouvrage car les anecdotes sont nombreuses qui intéresseront au premier chef les mécanos et les pilotes bien évidement, lesquels qui retrouveront avec plaisir les ambiances des ateliers lors des croisières.
Mais si ces témoignages sont plutôt sympathiques, il aurait été souhaitable de les « emballer » avec un texte de présentation générale plus structuré sur le Gannet. De plus, des explications sur la stratégie navale de la Royal Australian Navy avec son RAN Melbourne aurait été aussi le bienvenu, car on acquiert pas un porte-avions moderne par caprice ; il correspond à une politique d’ensemble qui échappe au lecteur 50 ans plus tard. Il est aussi dommage que des détails sur la chasse aux quelques sous-marins soviétiques de la flotte du Pacifique – ou même chinois – que le Melbourne a rencontré aux cours de ses croisières n’aient pas été plus nombreux, car cet aspect de la guerre Froide est peu connu. Ceci étant, comme c’est le premier ouvrage qui traite de cet avion au sein de la RAN, il nous apprend beaucoup de chose et mérite que l’on s’y attarde, d’autant que la langue est accessible la plupart du temps à condition cependant que l’on soit familier avec le vocabulaire de la marine.
Philippe Listemann
248 pages, 210 x 297 mm, couverture souple