If Franciszek Kornicki is not the most known Polish fighter pilot of World War II, his name must be recorded as being one of the youngest Polish fighter pilot to have led a fighter Polish unit in the RAF when he became the commanding officer of No.308 Squadron and later No.317 Squadron in 1943.
This biography narrates the typical fate of so many Polish airmen during WW2, who began to fight in September 1939 (he was a regular Air Force officer) and continued their struggle until May 1945. During those critical years, those men worn three uniforms, the Polish, the French and eventually the British one.
If the War is the biggest event for many men of that time, as it is for him, Frantiszek Kornicki is also giving what kind of life he had during between missions and the delicate cohabitation with other European people (Romania, France and United Kingdom) not always keen on being friendly with Poles. In reading the book, we can see how much Europe has changed since those dark years !
The political side is not forgotten either, and as a Pole, he wonders why the UK and France acted or not acted when Poland was invaded by German then by Soviets troops while in April 1939, the French and British officially became the protectors of Poland, whatever the enemy. He also painfully remembers what fate the Polish soldiers had to face at the end of war when Britain had to deal with the new reality in the East, surely something the United Kingdom cannot be proud of. For many Poles who still have family in Poland the return became problematical if not impossible. At the end of the book, Frantiszek gives the fate of his Entry, the last to have completed the course in full, it was just before the war begun. Of the 173 names, 86 were killed in Poland, France or with the RAF (but also at Katyn), but the most dramatic for all the survivors has yet to come when they had to find a new country to live in, an exile they were not really prepared to live and something they never fought for. For Frantiszek, the new country will be United Kingdom, and the last part of the book narrates his integration into the post-war British society.
The war is seen from a different angle and I spent a nice time in reading it. The book is written with simplicity and recalls to anyone how war can change things in many unexpected ways.
To be recommended without hesitation.
Phil Listemann
244 pages, 240×165 mm (A5), softcover and HB versions
Franciszek Kornicki ne fait pas partie des pilotes polonais les plus connus de la Seconde Guerre mondiale, pourtant il devient en 1943 le plus jeune des commandant d’escadron de chasse polonais en prenant en charge le 308 puis le 317 Squadron. Cependant, son parcours est typique de ce qu’ont connu la plupart des aviateurs polonais. Officier de carrière dans l’aviation polonaise, il combattra pendant cinq ans de septembre 1939 à mai 1945, en portant trois uniformes, polonais, français et pour finir anglais.
Sa biographie, sans grande prétention par ailleurs, est intéressante car les combats aériens ne sont pas au centre de sa vie cette époque (malgré son titre), la guerre n’étant en fait pour lui qu’une épreuve naturelle, certes intense, mais qu’une épreuve parmi tant d’autres. La trame de ce livre s’articule plutôt autour de son errance forcée, ce dont l’académie militaire ne l’avait pas préparé. Il décrit à merveille l’ambiance de l’époque, de sa Pologne natale jusqu’en Grande-Bretagne et décrit les rapports pas toujours amicaux avec les différentes populations européennes, roumaines, françaises et anglaises, et il nous plonge dans la culture de l’époque de chacun de ces pays… un autre monde en sorte. Car on oublie vite aujourd’hui que les missions de guerre ne constituaient qu’une infime partie de la journée d’un pilote, ce qui laissait du temps à faire plein d’autres choses.
Le côté politique n’en est pas moins intéressant mettant au grand jour l’ambiguïté voire l’hypocrisie de la France et de la Grande-Bretagne vis à vis de la Pologne. En effet, à l’époque, il s’étonne comme beaucoup de Polonais de la raison pour laquelle les Britanniques et les Français n’ont pas respecté leur parole en ne déclarant pas la guerre à l’Union Soviétique quand cette dernière a envahit leur pays le 17 septembre 1939, alors qu’il s’étaient engagés en avril de la même année et par traité, très médiatisé par ailleurs à l’époque, à garantir l’intégralité du territoire polonais. Alors pourquoi ce reniement et pour autant avoir déclaré la guerre à l’Allemagne? Si la France et la Grande-Bretagne avaient respecté leur signature, le cours de la guerre en aurait été changé, c’est certain.
Malgré cela, lui comme tant d’autres, se rangera sans rancune aux côtés des Français puis des Anglais. Ces derniers lâcheront une nouvelle fois ces hommes en 1945, rendant encore plus amers ces derniers, qui n’avaient pas pourtant démérité, les obligeant à trouver un nouvel avenir ailleurs qu’en Pologne, alors que certains y avaient encore une famille. Dure réalité.
En annexe, il donne le sort de sa promotion d’officier, la 12e et dernière qui ait terminé son instruction avant la guerre. Sur 173 noms, 86 sont morts en Pologne, en France ou en Grande-Bretagne ou assassinés à Katyn. Des survivants, seule une poignée pourront rentrer en Pologne, les autres trouvant exil partout dans le monde, y compris la Grande-Bretagne, comme ce fut le cas pour Frantiszek Kornicki. Le dernier tiers de ce livre est d’ailleurs consacré à son intégration au sein de la Grande-Bretagne d’après-guerre, dont une partie réalisée dans les forces de réserve de la RAF.
Écrit dans un anglais très accessible, c’est, malgré quelques longueurs, un bon livre qui donne une dimension très humaine au conflit, sans sentiments excessifs. Le style utilisé, dénotant un certain recul face aux événements est très “british” et provient sans doute de tant d’années passées outre-Manche.
Phil Listemann
224 pages, 24 x16,5 cm, couverture souple
60 photos provenant de la collection de l’auteur