Alors que sa carrière touche à sa fin et que son remplaçant commence à pointer le bout de son radôme, il était temps de se pencher sur l’extraordinaire carrière du Transall, un avion de transport tactique dont la légende est parvenue à éclipser celle de son prédécesseur, le Noratlas.
Il faut dire que les éléments se sont bien mêlés à l’affaire. De Kolwezi au Mali, les théâtres d’opérations n’ont pas manqué au cours de ce presque un demi-siècle d’histoire. « Pollux », comme le surnomment ses équipages et ses équipes de maintenance, a donc été de toutes les aventures, compagnon indispensable de tous les soldats et de tous les humanitaires envoyés partout où leur présence devient indispensable. Et comme le souligne le sous-titre, ce furent 50 ans d’histoires.
Gilles Bordes-Pagès, a assuré l’illustration de son nouvel ouvrage en produisant les nombreuses photos qui l’illustrent. Pour cela, il a partagé la vie de ses équipages au cours de plusieurs missions, parfois lointaines, pour saisir l’esprit qui règne dans le transport aérien militaire français. il faut prendre quelques minutes pour bien apprécier la prouesse technique de certains clichés… ou pas… en se contenter justement de les admirer.
Contrairement à son précédent ouvrage sur la présence militaire française à Djibouti où les textes relevaient vraiment de la communication officielle avec ses « éléments de langage » incontournables, cette fois-ci, c’est aux anciens que la parole est donnée, et on ne va pas s’en plaindre le moins du monde, car ce sont eux qui justifient effectivement le sous-titre du livre.
Ces histoires, ce sont celles vécues par l’ensemble des personnels qui ont choyé ou martyrisé le pauvre « Pollux »… parfois les deux ! Plusieurs anciens se sont donc mis à leurs plumes pour conter, simplement, quelques missions représentatives de leur vécu, certains vols qui les ont marqués plus particulièrement ou qui ont tout simplement posé des jalons dans l’Histoire. Ils racontent le lien qu’ils ont tissé avec ce qui n’est originellement qu’un outil de travail mais devint un compagnon fidèle, parfois capricieux. Ces récits sont tout bonnement passionnants et rendent hommage au Transall de la meilleure façon qu’il soit.
Photographies superbes, témoignages passionnants, ce livre est parfaitement abouti et ne souffre aucune critique négative.
Frédéric Marsaly
160 pages, 29,5 x 22 cm, relié + jaquette
Avec l’aimable autorisation des
Éditions © Déclics
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