Vous avez un train à prendre, quelques heures d’été à occuper allongé dans une chaise longue ? Vous aimez l’aviation en général, mais aussi les sagas télévisées et les romans-feuilletons romantiques ? Voici un livre qui pourrait vous convenir.
Un destin austral : un ouvrage étrange. Pas vraiment un « roman historique », comme le proclame la quatrième de couverture, mais plutôt un « roman sur fond historique », et l’auteur nous l’explique bien en introduction. Si des grands noms de l’histoire aéronautique comme Saint-Exupéry, Mermoz, Guillaumet, Dewoitine, etc. voire de l’histoire en général comme Juan et Evita Perón y font une apparition au fil des pages, les protagonistes principaux sont imaginaires. Vous souvenez-vous du film « Forrest Gump » ? C’est un peu comme cela, quand le modeste héros a l’occasion de serrer la main ou même de discuter avec ceux dont l’histoire a retenu les noms, et dont les grandes heures défilent comme un fond de décor.
Comme l’ensemble est conçu comme un patchwork de tissus ternes et d’étoffes colorées, une juxtaposition de séances de vol racontées par un spotter décrivant les avions par leurs immatriculations et numéros de série, de saynètes de boulevard, de drames à faire pleurer dans les chaumières, de rebondissements dignes des romans populaires, et de scènes d’amour charnel pour épicer le tout, cela donne une impression déstabilisante. Un peu comme si tous les ingrédients destinés à en faire un scénario hollywoodien avaient été placés les uns à côté des autres, au cas où… Pourvu que l’on accepte de jouer le jeu, cela s’avère un roman distrayant, dont la lecture peut faire passer un bon moment.
Jean-Noël Violette
280 pages, 14,5 x 22 cm, couverture souple