Le public connaît essentiellement des Jules Verne ses « grands classiques », tels 20 000 lieues sous les mers ou, plus proche du monde aérien, Robur le conquérant, c’est-à-dire la plupart de ses romans publiés chez Hetzel. En revanche, nombre d’autres de ses œuvres, comme Le pilote du Danube ou ce Un drame dans les airs demeurent généralement dans l’ombre.
Cette nouvelle de jeunesse plutôt courte (32 pages), parue en 1851 dans le Musée des familles (Lectures du soir), est antérieure à la rencontre du créateur du « roman scientifique » avec Pierre-Jules Hetzel, qui rééditera Un voyage en ballon en 1873 sous le titre Un drame dans les airs.
Le récit, déjà très « vernien », nous décrit l’aventure d’un aéronaute qui effectue une odyssée mouvementée en compagnie d’un passager clandestin. Ce dernier, une sorte d’illuminé d’un enthousiasme frénétique, donne prétexte à Jules Verne pour évoquer l’histoire — récente à cette époque — de l’aérostation. Comme de coutume, l’auteur mêle récit imaginaire — mais somme toute vraisemblable — et éléments documentaires d’une richesse certaine.
La nouvelle est suivie d’une postface de Jean-Luc Houdu, Jules Verne et la conquête de l’air, dans laquelle sont évoqués les liens unissant l’auteur au voyage aérien, un sujet qui manifestement le passionna.
Philippe Ballarini
48 pages, 14 x 21 cm, couverture souple
0,082 kg