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Un homme et des ailes

Albert Roper, pionnier du droit aérien international
Albert & Claude Roper

Albert Roper ne figure pas au tableau des personnages les plus célèbres de l’aviation. Ce n’est pourtant un personnage ni anodin, ni dénué d’importance dans l’histoire aéronautique.

Officier du Train des Équipages en 1914, il fut versé dans l’aviation en 1916. Abattu par la DCA, gravement blessé, laissé pour mort, il demeura paralysé avant de recouvrer l’usage de ses jambes pour une éblouissante carrière internationale, devenant expert aérien auprès du maréchal Foch et de Clemenceau au Traité de Versailles en 1919. Ce n’était qu’un début. C’est lui qui conçut les principes fondamentaux régissant la navigation aérienne et, défendant des principes de coopération mondiale, il devint en 1922 secrétaire général de la Commission Internationale de Navigation Aérienne (CINA), ancêtre de l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) dont il fut secrétaire général sans discontinuer jusqu’à sa retraite en 1951. C’est dire s’il a traversé en acteur l’une des périodes les plus riches de l’histoire aéronautique.

Son « simple récit de sa vie », destiné à l’origine à ses enfants, se montre remarquable par la qualité et la précision étonnante des souvenirs, mais également par la modestie qui s’en dégage. Ayant connu la gêne avant sa brillante carrière, Albert Roper ne renie rien de ses origines populaires et de son enfance à l’arrière-goût de pauvreté. Son histoire mérite d’être lue avec attention, car outre un récit d’une vie qui se confond très vite avec l’aviation, cet ouvrage est un témoignage vivant et précieux de la vie en France dans les premières décennies du XXe siècle. Le récit d’Albert Roper s’achevant en 1939, la suite en est assurée par son fils Claude, établie à l’aide de documents et notes. Un ouvrage intéressant à double titre, car doublant la biographie de quantité d’éléments édifiants quant à la naissance des réglementations de l’aviation civile internationale.

Philippe Ballarini


360 pages, 24 x 15 cm, couverture souple.

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Albert Roper commanda la SPA.159 dont l’insigne porte son nom : « Le poing de Ropert » (mention figurant sur le fuselage, sous l’insigne). Le « t » final est abusif et Albert Roper s’en explique dans son ouvrage.

En bref

Éditions de l’Officine

ISBN : 2-914614-76-4

22,50 €