Richard Bach demeure à jamais l’auteur de l’inoubliable Jonathan Livingston le goéland, conte philosophique et aérien publié en 1970, au succès jamais démenti depuis. L’auteur, ancien pilote de chasse et toujours actif au sein de l’aviation légère américaine, a toujours utilisé l’aviation pour amener ses lecteurs à s’interroger sur des sujets qui dépassent parfois le seul domaine de la philosophie.
Le héros, Jamie Forbes est pilote et instructeur. Au cours d’un vol il aide une femme à ramener au sol l’avion dans lequel elle se trouve et que son mari, initialement aux commandes, n’est plus en état de piloter. De retour au sol, la femme raconte son aventure et annonce s’être sentie hypnotisée par la voie de son sauveur, ce qui plonge immédiatement Jamie dans le souvenir troublant d’une expérience hypnotique vécue au cours d’un spectacle quelques années auparavant. Désormais troublée par un sentiment accentué par la rencontre d’une autre femme semblant en savoir long sur ce sujet, Jamie va s’interroger sur certaines coïncidences qui n’en sont peut-être pas.
Ce nouveau roman ne déroge donc pas aux règles des derniers romans de Richard Bach ; sous couvert d’une aventure aérienne sans grand suspens, l’auteur en profite pour nous initier à l’hypnose et à l’autosuggestion.
Fallait-il en faire un roman plutôt qu’un essai ? À la lecture de ce livre, la question reste posée. Les lecteurs qui connaissent bien l’œuvre de Richard Bach et son goût prononcé pour les philosophies alternatives retrouveront avec plaisir la plume alerte et le sens de la formule de l’auteur ; ceux qui, par contre, ne connaissent Bach que par son livre phare risquent de se retrouver très rapidement déroutés par cet ouvrage initiatique.
Frédéric Marsaly
Traduction Mathilde Bouhon
13,6 x 21 cm, couverture souple