Avant la guerre, l’aviation japonaise a peu suscité d’intérêt chez les Occidentaux. Même les quelques avions japonais engagés en Chine et tombés dans les mains des Chinois avant Pearl Harbor n’ont pas vraiment provoqué de réaction très marquée. Mais quand les Occidentaux se trouvèrent confrontés à l’aviation japonaise, de la marine ou de l’armée à partir de décembre 1941, grande fut la surprise quand les avions japonais se montrèrent tout sauf mauvais en surclassant les avions américains ou britanniques de l’époque dans beaucoup de domaines de vol. Dès lors, les Alliés s’efforcèrent de savoir davantage sur ces appareils qui provoquaient la panique ; ils se sont donc mis en quête de récupération d’avions japonais en bon état pour les étudier. Une unité est même créée à cette effet, la Allied Technical Air Intelligence Unit (ATAIU) en charge de récupérer ces avions et de les évaluer, mission qui perdurera un peu après la guerre quand les Américains mirent la main sur des avions qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de capturer.
Après avoir présenté l’ATAIU, l’auteur décrit catégorie par catégorie (chasseurs, bombardiers et avions de reconnaissance, les hydravions, les avions de transport et les avions en projet, plus une chapitre sur les armes de bord) comment les différents exemplaires capturés se sont retrouvés dans les mains des Alliés et comment ils ont été évalués ; les résultats de ces évaluations souvent comparatives furent pleinement exploités par les Alliés.
Même si c’est un livre qui par définition va attirer en premier lieu les lecteurs férus de la guerre du Pacifique , il n’en est pas moins un ouvrage instructif et intéressant à bien des égards, même pour ceux pour qui la guerre du Pacifique est un sujet marginal.
Phil Listemann
336 pages, broché
– En anglais / in English