La Première Guerre mondiale est connue pour ses innovations en matière d’armement, et avec le développement de l’aviation, les belligérants ont vite compris le potentiel de cette nouvelle arme. Le porte-avions et le porte-aéronefs sont nés à cette époque, même si des balbutiements furent perceptibles un peu avant le début du conflit. Dès 1910, un biplan avait été catapulté avec succès d’un navire avec succès. Cela encouragea des essais à plus grande échelle menant à la mise en service en 1913 d’un porte-hydravions à titre expérimental, le HMS Hermes britannique, qui était à l’époque capable de ne transporter que deux hydravions. L’expérience pris fin en décembre 1913. La France avait précédé l’empire britannique en 1912 avec le bâtiment La Foudre, croiseur porte-torpilleurs modifié à titre tout autant expérimental que son homologue britannique.
Ce fascicule de 48 pages retrace le développement de ces navires chez toutes les nations belligérantes et leur emploi opérationnel pendant la Grande Guerre sur toutes les mers du monde, avec le premier raid d’hydravions catapultés d’un navire japonais sur les possessions allemandes en Chine en septembre 1914 ou la participation de ces navires à la Bataille du Jutland. Il se termine par la liste des navires modifiés ou construits dès le départ comme porte-hydravions ou porte-avions avec un résumé de leur carrière. Ce petit livre bien structuré est de plus bien documenté et bien illustré. C’est le livre idéal (et bon marché) pour qui veut appréhender le début de l’aviation embarquée, laquelle deviendra l’arme navale par excellence vingt ans plus tard au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Phil Listemann
96 pages, broché
Illustrations : Paul Wright
– En anglais / in English