Wunderwaffen [02]

Aux portes de l’Enfer

Nolane & Maza

16 septembre 2013

Cet article dévoile une partie du scénario du volume précédent. Si vous ne l’avez pas lu, nous vous recommandons de vous tourner vers l’analyse du volume 1 de la collection.

Le tome 1 de cette aventure uchronique* avait laissé Walter Murnau* dans une situation délicate : enjeu de manigances au plus haut niveau du IIIe Reich, il est expédié dans l’enfer qu’est devenu Ploesti (Roumanie), source d’hydrocarbures vitale pour l’Allemagne, ceci à bord d’un Focke-Wulf Fw 189 (remotorisé, tout de même !) qui s’écrase et le laisse pour mort… pour le plus grand bonheur d’Hitler. On devine qu’une fois encore, le « pilote du diable » va s’en sortir vivant, mais qui plus est, va retrouver santé et énergie dans des délais miraculeusement courts.

Ses nouvelles affectations lui permettront de combattre à bord de machines étonnantes, comme le Blohm & Voss BV P-194, avion asymétrique à propulsion mixte hélice-réacteur, ou l’intercepteur à réaction Focke-Wulf Ta 183, ou encore le Triebflügel à décollage et atterrissage verticaux. C’est l’occasion pour le lecteur de faire connaissance avec de modèles soviétiques qui, bien entendu, ont évolué eux aussi. L’histoire ne se résume pas à des combats aériens. À Londres, Jacques Bergier essaie de convaincre avec ses étonnantes idées, la SS devient de plus en plus puissante et l’apparente invulnérabilité de l’Oberstleutnant Walter Murnau intéresse vivement l’Ahnenerbe*.

Le scénario ne se limite pas à une banale histoire de combats aériens. Richard Nolane est d’abord et avant tout un écrivain de fantastique et de science-fiction. Faire intervenir dans son récit le surprenant Jacques Bergier est une idée remarquable. En tout cas, pour peu qu’on ne soit pas allergique à la Luftwaffe 46, on accroche à son canevas qui, sans être confus, s’avère très riche et captivant.

Cette fois encore, on trouve une annexe de huit pages ; dans ce volume, elle contient des plans 3-vues, les caractéristiques techniques et un bref historique de six appareils allemands qui apparaissent dans les deux premiers tomes.

Philippe Ballarini

* Uchronie : reconstruction fictive de l’histoire, relatant les faits tels qu’ils auraient pu se produire.
* Murnau : Ce patronyme est un clin d’œil à Friedrich Murnau, cinéaste de l’expressionnisme allemand, créateur du film Nosferatu le vampire. Pilote pendant la Grande Guerre, il vit huit fois son avion s’écraser au sol sans que jamais il ne soit gravement blessé.

* Ahnenerbe, « Institut de recherches » sous les ordres de Himmler, avec un intérêt marqué pour les sciences occultes.

48 + 8 pages, 23,4 x 32,3 cm, relié couverture rigide
0,605 kg
Couleurs : Digikore Studios

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